Principes
L’accès à l’Internet devrait être disponible et accessible à tous en Afrique sans discrimination aucune fondée notamment sur la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, les opinions politiques ou autres, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou sur toute autre situation. L’accès à l’Internet joue un rôle essentiel dans la pleine réalisation du développement humain, ce qui facilite l’exercice et la jouissance de nombreux droits et libertés fondamentaux, notamment le droit à la liberté d’expression et d’accès à l’information, le droit à l’éducation, le droit de réunion et d’association, le droit de participer pleinement à la vie sociale, culturelle et politique, et le droit au développement économique et social.
Application
Des politiques et règlementations relatives à l’accès et à l’accessibilité à l’Internet favorisant un accès égal et universel à l’Internet doivent être adoptées, notamment une réglementation du marché qui soit équitable et transparente, la mise en place d’exigences en matière de service universel et des accords de licence. Le soutien direct pour faciliter l’accès à l’Internet à haut débit, via notamment l’établissement des infrastructures et installations nécessaires, y compris par l’accès aux spectres exploités sous licences libres ou sans licence, à la fourniture d’électricité, aux centres TIC communautaires, aux bibliothèques, aux centres communautaires ou aux cliniques et écoles, est crucial pour rendre l’Internet accessible et abordable pour tous. Le soutien à l’implantation de points d’échange Internet (Internet exchange pointIXP) nationaux et régionaux aux fins de diminuer les coûts du trafic à l’échelle nationale, locale et sous régionale est une question toute aussi importante. Il est également essentiel de lutter contre la fracture numérique entre les genres en prenant en compte les facteurs d’emploi, d’éducation, de pauvreté, de niveau d’alphabétisation et de localisation géographique qui ont pour conséquence directe que les femmes africaines ont un accès à l’Internet inférieur à celui les hommes. L’échange des meilleures pratiques sur la façon d’améliorer l’accès à l’Internet pour tous les secteurs de la société devrait être encouragé parmi les Etats africains. Ces efforts devraient viser à assurer le meilleur niveau possible de connectivité à l’Internet à des coûts abordables et raisonnables pour tous, avec des initiatives particulières pour les zones et communautés non desservies ou mal desservies. Les coupures ou le ralentissement de l’accès à l’Internet ou de parties de celui-ci pour des populations entières ou des segments du public ne devraient être permis sur aucun fondement, y compris pour des raisons d’ordre public ou de sécurité nationale. Il devrait être exigé aux intermédiaires de services Internet d’être transparents quant aux pratiques de gestion du trafic et de l’information qu’ils utilisent, et une information pertinente sur ces pratiques devrait être rendue disponible sous une forme accessible à toutes les parties intéressées.
Ressources connexes
This research paper, compiled by Izak Minnaar, highlights key advocacy principles in relation to information and internet rights, using the AfDec principles. The paper aims to guide MISA Zimbabwe in its efforts to embolden ordinary citizens to play an active role in the shaping of internet policy and the protection of their digital rights in Zimbabwe.
This study conducted by the Women of Uganda Network (WOUGNET) assesses the status of women’s rights online in Uganda based on five of the key principles of the African Declaration on Internet Rights and Freedoms, namely internet access and affordability, marginalised groups and groups at risk, right to information, right to privacy and data protection, and gender equality.
A coalition of some 35 civil society organisations has written to several international bodies including the African Union and the United Nations Human Rights Council over the recent internet shutdown in Togo.